Réponse à Rino Morin Rossignol : à la recherche d’une identité.

En tant qu’organisme voué à célébrer la diversité, Le Rendez-vous de la Fierté Acadie Love a à coeur de représenter les personnes qui sont les moins bien servies dans nos communautés. Il n’y a pas si longtemps, vous vous souviendrez qu’il était commun de dire qu’une personne gaie, lesbienne ou queer, c’était une personne qui n’avait pas trouvé le bon partenaire de l’autre sexe. Nous savons aujourd’hui que l’identité de genre et de sexe est une question complexe et qu’elle comprend une multitude de variances. D’où le fameux arc-en-ciel inclusif. D’où la mission de communiquer et d’éduquer de notre organisme. Oui nous avons évolué et nous tentons de rejoindre, d’éduquer, de discuter de sujets graves et importants pour la représentativité et pour les droits fondamentaux de toutes les communautés. 

Monsieur Rossignol, nous vous invitons à visionner les deux conférences qui se tiendront le 16 juillet prochain (disponible sur le site et la page Facebook dans les jours suivants) et qui vous permettront d’entendre d’abord dans la première conférence, des avis scientifiques de spécialistes chevronné.e.s qui accompagnent des personnes transgenres et non binaires. Et d’autre part, dans la deuxième conférence, un groupe de volontaire de différentes communautés de genre et d’identités sexuelles qui nous parleront de leur vécu et des batailles encore à mener vers l’inclusion. Tant qu’à réfléchir, aussi bien le faire avec les références scientifiques (quelles sont les vôtres d’ailleurs ?) et avec les personnes concernées par les questions. Nous ne pouvons pas nous prononcer sur une étude sur laquelle vous ne nous donnez pas de référence. 

Beaucoup d’entre nous, même dans nos rangs, sont en mode d’apprentissage vis-à-vis des réalités que nous avons négligées par le passé. Les communautés trans et non binaires existent depuis le début des temps. Nous avions juste décidé que celles-ci n’existaient pas, qu’elles n’étaient pas prioritaires ou encore qu’elles ne devaient pas prendre notre précieuse place. Ces communautés ont été décrites dans la littérature et le cinéma, pour ne nommer que ces deux arts, comme des déviants, dangereux, criminels, qui méritaient la mort, ou l’enfermement. Pourtant ce sont des trans qui étaient les premiers à se battre dans les mouvements des années 70 pour réclamer une dignité et le droit à l’existence. Parler de diversité sexuelle et de genre ne va pas engendrer du prosélytisme (qui est selon la définition du Petit Larousse « un zèle absolu afin de recruter des adeptes »). Personne ne va attraper le virus de la transidentité ou de la non-binarité parce qu’on le renseigne sur cette réalité. Est-ce que vous-même avez attrapé l’homosexualité parce que vous en avez entendu parler ? Pensez-vous que l’on veut souffrir, subir des violences et l’incompréhension alors que l’on tente simplement de vivre en étant soi-même ? 

Pour ce qui est de notre programme plus festif, nous avons équilibré notre programme en présentant des artistes de différentes communautés de genre et de diversité sexuelle, et les drags en font partie. Avons-nous développé un fétiche pour les drags ? Nous ne le pensons pas. 

Maryse Chapdelaine, présidente pour Le rendez-vous de la Fierté Acadie Love. 

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